Un soutien à l’immersion à confirmer
Comme annoncé, les réseaux d’écoles immersifs ont été reçus le mercredi 15 septembre en distanciel par le Premier ministre Jean Castex accompagné par le ministre de l’Éducation, les députés Christophe Euzet et Yannick Kerlogot et leurs collaborateurs. Était également conviées la collectivité de Corse et les offices publics des langues régionales.
Après une introduction du Premier ministre, le ministre de l’Éducation a fait une présentation des mesures mises en place pour les langues régionales et des mesures en cours d’analyse, dont notre dossier de contractualisation de Saint Herblain. Les différents intervenants ont pu ensuite s’exprimer.
La collectivité de Corse et les offices publics ont affirmé sans équivoque que la pédagogie immersive, qui a largement fait ses preuves, est une pierre angulaire de la transmission et de la préservation des langues de nos régions et permet également de répondre aux attendus de l’Éducation nationale. La révision constitutionnelle est la voie indispensable pour assumer les langues régionales et sécuriser leur méthode de transmission.
Les réseaux des écoles immersives ont pu témoigner collectivement de la confiance rompue face à cette volonté de détruire 50 ans d’un mouvement majeur de transmission par l’école immersive.
Suite aux nombreuses interventions, le Premier ministre s’est déclaré comme le défenseur des langues régionales et de ses méthodes de transmission.
Le Premier ministre a annoncé :
- la mise en place à court terme d’une circulaire de sécurisation de l’immersion sous son contrôle et qui nous sera soumise,
- un travail législatif si cela est nécessaire,
- un organisme de consultation permanent interministériel sur les langues régionales sous l’égide du Premier ministre.
Fait inédit pour les langues régionales et les réseaux immersifs, le Premier ministre a accordé plus de 2 heures 30 d’échange sur le sujet. Il le reprend en main dans sa globalité et semble sincère sur son soutien, en rapport entre autres à son attachement pour sa région et sa langue catalane.
Ceci étant, par expérience et à la lecture du communiqué assez timoré sur l’immersion du Premier ministre suite à cette rencontre, nous resterons mobilisés et visibles tant que nous n’aurons pas de garanties clairement lisibles.
Nous témoignons également que les filières publiques et privées qui contribuent également de manière très importante à la transmission des langues régionales étaient les grandes absentes de cet échange. Il est clairement avéré que ces filières manquent cruellement de moyens pour mener à bien leur mission et répondre aux attentes des familles. Il est indispensable que le Premier ministre rencontre également ces acteurs de la transmission pour entendre leur problématique.